Sigma T Douzième Edition

J’avoue que j’ai rarement assisté aux Sigma T ces deux dernières années. Soit parce que j’avais déjà quelque chose de prévu au moment des séances, soit je n’étais pas emballé par les sessions proposées.

Vendredi dernier, après avoir pris connaissance du programme, j’étais un peu surpris de l’intervention d’un gars de chez Bewise (il s’agissait de Ionut Mihalcea). Plus habitué à assister à des conférences pro monde du libre (non pas que je suis contre, c’est juste que ça fait partie de mon quotidien…), je décide d’assister à cette édition. J’étais très curieux de savoir comment utiliser Team Foundation Server 2010 avec la méthode SCRUM.

Sans paraphraser ce que l’on peut déjà trouver sur la toile, je souhaitais juste émettre mon petit commentaire personnel…

Team Foundation Server 2010

Une des questions que je me posais tout de même avant d’arriver dans la salle était: comment Microsoft allait réagir face à l’émergence des méthodes agiles chez ses (très) nombreux clients? Tout simplement en proposant un template de projet à leur outil de travail collaboratif Team Foundation Server.

Pour les deux débutants au fond de la salle, vous pouvez consulter un très bon article sur Wikipédia expliquant plus en détail ce qu’est TFS.

Mon avis là dessus? Je suis surpris. Je suis supris de voir à quel point le système est accessible. Je suis surpris de voir à quel point c’est fiable (à part le petit effet démo lors de la présentation, mais il ne faut pas oublier que Ionut nous a montré la version beta…). Je suis surpris de voir à quel point il s’intègre à la méthodologie SCRUM. Je suis surpris du reporting complet sur les projets enregistrés. Je suis surpris aussi par les stratégies de commit, celà évite que des développeurs peu enclins à respecter les règles mettent tout le projet par terre.

Sauf que bon, il ne faut pas se leurrer. TFS 2010 est taillé avant tout pour un environnement Microsoft: une intégration parfait à Office et Visual Studio (bien que grâce à Teamprise, un plugin Eclipse pour TFS existe). Et bien sûr Team Foundation Server a un coût non négligeable. A recommander donc à de grosses entreprise qui a les moyens de s’offrir la bête :)

A surveiller de très près donc…

SCRUM in the real world

La deuxième présentation nous a permis de prendre un peu de recul sur le déroulement d’un projet SCRUM de bout en bout et d’en voir les conséquences sur les relations clients/fournisseurs.

Le client d'Ekito

Le client de Prometil

Au risque de répéter complètement Antoine VERNOIS, je me contente de ces quelques remarques.

Prometil a eu bien de la chance de tomber sur un client aussi ouvert d’esprit. J’ai vraiment été séduit par son discours notamment par le fait qu’il n’était pas informaticien. En effet, jusqu’à présent je n’avais entendu que des retours de développeurs ou en étroite relation avec l’informatique. Là, en tant que simple utilisateur (néanmoins client et propriétaire de la solution développé par Prometil), il a pu nous dévoiler des faits « plus vrais que nature ». On pouvait donc mieux se rendre compte des bienfaits de SCRUM même en temps de crise (je pense notamment aux deux sprints qui ne se sont pas si bien passé que ça), comme par exemple la capacité au changement en cours de projet.

Même si SCRUM n’a pas été employée jusqu’à aujourd’hui, en effet les équipes bossant sur ce projet on dû naturellement adapter la méthode à leur environnement, on a eu ici un excellent exemple d’un projet mené avec brio en employant les méthodes agiles.

Retour d’expérience Ekito/INRA

La troisième et dernière présentation était à mon avis en dessous la seconde. Néanmoins on a pu apprendre quelques trucs.

Grâce à la méthode SCRUM, l’INRA n’a pas explosé son budget (fixé en début de projet) et, en conséquence,ont dû étendre la durée de développement à une itération de 2 mois supplémentaire. 2 mois? Oui, les membres de l’équipe ne travaillaient tous sur ce projet et n’étaient pas forcément disponible à 100%.

Sinon, à la fin du projet, Ekito a pu passer la main aux développeurs de l’INRA qui continueront leur projet en parfaite autonomie.

Hmm… j’ai l’impression de n’avoir pas grand chose à dire à ce sujet. On peut peut être  l’expliquer par le fait que j’ai tellement été surpris pas la précédente présentation que finalement j’ai pas le sentiment d’avoir appris grand chose de plus à ce moment de la soirée…

M’enfin, place au pot organisé par mon ancien IUP: l’IUP ISI ;)

Autour d’un petit verre de jus d’orange

En fait, cette soirée aura été aussi l’occasion d’entendre l’avis des quelques étudiants de Supinfo qui s’étaient déplacés pour l’occasion. D’après eux, l’étude de SCRUM est une matière qui leur manque. Comme je les comprends…

Rien qu’à regarder la partie « ingénierie » de cette année en Imagerie et Multimédia, je suis déçu de voir que les méthodes agiles n’est pas au programme. D’autant que de plus en plus dans les studios de développement de jeux vidéos, avoir une bonne connaissance de SCRUM est un atout non négligeable (il n’y a qu’à regarder les offres de stages et d’emploi chez Ubi Soft pour s’en convaincre). Oui, je suis bien content, voir fier, d’avoir pu bénéficier des enseignements de Mr Aubry (petit coup de pub au passage: ALLEZ VOIR SON BLOG! et SUIVEZ LE SUR TWITTER! ;) ) pendant mon M1 en ISI.

Sinon, j’étais aussi séduit par l’idée d’Olivier COURTOIS: arriver à organiser un événement sur les nouvelles technologies par les étudiants pour les étudiants de Toulouse sur le campus de Paul Sabatier. Un challenge corsé mais avec une approche peu conventionnelle: aller chercher les étudiants et les inviter de manière presque informelle. Une idée à creuser pendant les « vacances » de Noël…

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