Le weed end se termine, le match Brésil-Côte d’Ivoire bat de son plein, et je suis assis dans un coin du hall d’entrée de l’hôtel. N’ayant pas la clé de ma chambre, la réception n’ayant pas de double, je suis obligé d’attendre mon compagnon de chambre qui est resté manger en ville. En attendant, je profite de cet instant pour revenir sur ces deux dernières journée dans la capitale germanique.
Question: qu’est ce que ce fous à Berlin?
Il y a quelques mois j’avais été invité par ma tutrice de stage à participer à une conférence. Mon collègue de bureau Mahmoud, lui était parti à Tampere en Finlande à l’EuroITV pour présenter les travaux de notre début de stage (l’étude sur l’utilisation des médias à la maison). Moi, j’ai eu droit à un petit voyage à Berlin pour l’EICS pour présenter un papier sur l’évaluation de l’expérience utilisateur dans les jeux multimodaux (à mes souhaits). Heureusement pour moi, je n’ai pas eu à présenter quoi que ce soit, mais c’est une belle occasion de connaître un peu plus le monde scientifique notamment à travers les conférences.
Je suis donc parti hier à 7h00 de Toulouse. J’étais à deux doigts de rater mon avion même si j’étais à l’aéroport une heure à l’avance. Sans commentaire, ce matin là c’était tout simplement la foire. Je crois que c’est dans le film « Le Terminal » avec Tom Hanks, qu’ils dépeignaient l’enfer des aéroports. Bin cet enfer là, j’y étais pas loin.
Bref, arrivé une heure quarante plus tard à Amsterdam, accompagné de Marco, on a juste le temps de rentrer dans le terminal, regarder quelques souvenirs dans une boutique non loin de notre porte d’embarquement, et hop nous voilà reparti pour Berlin. Oui, l’arrêt à Amsterdam était vraiment court. Juste à peine le temps de lancer une discussion sur les hôtesses de l’air. Une heure plus tard, notre avion se posait non sans difficulté à cause du vent travers, à l’aéroport de Tegel.
Après un trajet direct un bus vers notre hôtel, on pose nos valise et visitons les alentours. Et là, stupeur, pas de traffic. Moi qui suit habitué au traffic de Toulouse un samedi après midi, le chaos de Paris à n’importe quel moment de la journée, j’ai été quelque peu surpris par la différence. Plus tard, on m’expliquait que des rues étaient bloquées pour un événement mais quand même c’est assez impressionnant de voir de très larges avenues, presque vides, froides. L’architecture me rappelait beaucoup celle de Bruxelles (que je n’ai pas revisité depuis… depuis… trop longtemps, je devais être adolescent). Ca a beau être encore l’europe de l’ouest, c’est déjà très différent de Toulouse (et de Paris aussi). Je peux pas dire que je déteste, mais je peux pas dire que j’aime non plus. Disons que c’est très bien pour un voyage « touristique » mais y vivre… moi? Jamais…
Après une micro sièste en milieu d’après midi, Marco et moi sommes parti pour le musée de Pergame. Je suis sûr que ma mère aurait aimé être là. C’était super joli. C’était bien incroyable de pouvoir redécourir l’antiquité de cette manière. C’était presque à croire que la folie des grandeurs des grands à l’aube de la civilisation n’avait absolument aucune limite. Et 2000 ans plus tard, c’est toujours aussi fascinant. N’étant pas un grand habitué des musées, j’avoue que j’en ai pris plein les yeux (même si je sais pertinemment que la plupart des oeuvres exposées sont des copies).
Une bonne heure et demi nous aura suffit pour faire le tour du musée, nous décidions alors de rejoindre Regina et Philippe pour prendre un verre. On s’est donc retrouvé à leur hôtel pour repartir pour Checkpoint Charlie. Même si le site est connu de tous les touriste à Berlin, je n’ai pris connaissance de la légende que grâce à Google maps et quelques explications de Philippe. Même si il ne reste que très peu de traces du mur de Berlin, on peut très facilement imaginer l’ambiance qui y régnait. Et quand je pense que ça s’est terminé il y a peine plus de 20 ans…
Bref, nous nous sommes alors dirigé vers un premier bar situé au sommet d’un immeuble. De là on pouvait admirer tout Berlin sur presque 360°. Après avoir savoir une mer de nuages pendant mon vol, j’ai eu le plaisir de contemple une autre mer: une mer urbaine, de petit immeubles à perte de vue. Un peu comme Paris, sauf qu’à Paris, tous les immeubles gigantesques et moches sont regroupé à la Défense. L’heure du dîné sonnait déjà dans nos estomacs que nous partis pour un restaurant purement local. Bien que pas spécialement gastronomique, la cuisine m’y était extrèmement familière. Ca a été aussi l’occasion de découvrir le Schnitzel. Je m’était tourjours demandé ce qu’était un Schnitzel… et c’est très bon (pour ceux qui aiment la viande frite). J’ai aussi redécouvert les Spaetzle, ça aussi c’est sacrément bon. Et pour clôturer la soirée, un petit tour au Cancun pour siroter une petite margarita tout en regardant le match Danemark-Cameroun. Super!
7h30, le réveille sonne, je me sens lourd, la margarita était de trop. Normal, je supporte pas trop l’alcool. Les workshops de la conférence commencent à 9h00 donc j’ai le temps de prendre ma douche et le petit déjeuner. Remarque: moi qui il y a encore six mois ne pouvais rien avaler au réveil, me suis remis à prendre un petit déjeuner depuis que je fais du Wii Fit. Comme quoi ce jeu c’est pas juste pour faire le con devant le petit écran, on reprends petit à petit de bonnes habitudes. Curieux. Le petit déjeuner berlinois me rappelle le bruxellois: de la charcuterie, du fromage, des petits pains (la moitié sont à base de farine complète), de la confiture, des légumes (concombre, et tomates cerises) et des yaourts. Un échantillon de chaque s’entasse sur mon assiette. J’ai alors tous juste le temps definir mon sandwich et mes tartines que Marco vient me chercher pour repartir.
Après 20 bonnes minutes de marche à allure vive nous arrivons au Ernst Reuter Haus, un bâtiment super imposant, le lieux accueillant la conférence. Je m’enregistre et récupère le sac/goodie contenant les proceedings et quelques autres trucs « utiles » avant de me diriger vers le 2e étage pour assister aux premier Workshop. [passage auto-censuré]
Après avoir goûté à un buffet berlinois (très étrange à mon goût mais pas mauvais), nous repartions pour le deuxième étage pour assister aux Workshops sur la conception et évaluation de jeux. Après 8 présentation + 1 sessions de brainstorming pour une présentation de 5 minutes, je reste surpris. Oui surpris car je ne m’attendais pas du tout à celà pour un workshop. Le dernier workshop auquel j’avais assisté était aux techdays. Le terme workshop pouvait très bien se rapprocher une simple session de travaux pratiques. C’était plutôt chouette. Je ne dis pas non plus que ce workshop était nul. Loin de là. J ‘ai appris des tas de choses mais je ne m’attendais pas à celà. [passage auto-censuré]
Ce soir nous avions été invité pour voir les travaux du Hasso Platner Institute sur les nouvelles interface tactiles. C’était vraiment chouette de pouvoir en vrai des projets que j’avais vu sur le net. Des projets comme Luminos, ou le nanotouch était très intéressant à voir de près. [passage auto-censuré]
Et là, au moment où je termine cet article, je suis dehors, il fait 13°, j’ai pas ma veste et je commence à avoir un peu froid. Heureusement mon mac est là pour me réchauffer, et tant que j’ai Internet et de la batterie, tout va bien. Boh… il me reste un peu plus de 50 minutes, ça devrait aller non? Marco? T’es où?
EDIT: Finalement, sur les coups de 00h15, je reçois un appel de Marco m’indiquant qu’ils m’attendaient au Hooter’s à 20 minutes à pied de l’hôtel. Une petite pinte de bière blanche et dodo. A noter qu’en fait toutes les jolies filles de Berlin travaillent au Hooter’s. Incroyable!