Saint thé teaser…

Tous les ans, à la période de noël, je peux pas m’empêcher de sourire quand je vois les synthétiseurs Casio présentés en magasins. Si, ces grands claviers qui promettent à quiconque qui s’y essaye de devenir un pro de la musique.

Malheureusement, au 21e siècle, ce discours fait un peu ringard. D’abord, pour vraiment maîtriser l’instrument, il faut se farcir une documentation de plusieurs centaines de pages pour arriver à comprendre quelle combinaison de touches il faut presser pour lancer un accompagnement rock 8 beat à peu près correct. Il faut aussi connaître la combinaison de touche adéquate pour sélectionner la guitare électrique et choisir les effets souhaités (si ils sont intégrés bien entendus). Bref, pour un néophyte, ça fait beaucoup de fonctions plus obscures les unes que les autres à retenir et on fini par ne sélectionner que le grand piano, l’instrument par défaut à l’allumage de l’appareil.

En 2011, qui n’a pas entendu parler de l’iPad? La tablette à tout faire sauf le café et la vaisselle (bien que ça fait un super dessous de plat à partir de 500€ seulement). Récemment j’ai découvert GarageBand sur la fameuse tablette. Du moins j’ai découvert la vidéo de démonstration officielle ainsi que quelques compositions sur Youtube. Et à ma grande stupeur, je me suis dit: « Mais il est là l’intérêt de cette tablette! » En effet, si elle est loin d’être parfaite pour la bureautique, elle est parfaite comme compagnon mobile aux compositeurs en herbe. En excluant le mode composition et l’enregistrement qui sont tout droit issu de la version Mac OS (mais adapté à l’utilisation de l’écran tactile), ce qui m’impressionne tiens plus dans le mode « smart » instruments. Enfin, impressionner est un grand mot car j’avais déjà vu ça avant. Où? Sur les fameux synthétiseurs des années 80/90. En effet, comme sur les synthétiseurs, on peut choisir un instrument, sélectionner un accord, et voilà que l’appareil se met à jouer un air automatiquement. Reste au joueur de sélectionner le bon accord au bon moment.

Alors en quoi l’iPad est révolutionnaire? La révolution tiens dans ce qu’Apple réussi sur la plupart de ses produits depuis maintenant une décennie: son ergonomie. En effet, contrairement au synthétiseur, n’importe qui a accès à l’ensemble des fonctionnalités que propose le logiciel. Pas de fonctions cachées, pas de fonctions difficiles à atteindre, toutes les options à portées de doigts, etc. Sans compter l’incroyable aspect intuitif du produit: le logiciel se comporte comme on l’imagine. Aucun effort intellectuel n’est requis pour faire fonctionner en enregistrement par exemple. Ainsi donc, l’iPad réussi là où tous les synthétiseurs ont échoués: mettre la production musicale à la portée du plus grand nombre.

Cela dit, en montrant GarageBand à un professionnel de la musique, on s’était mis d’accord sur un point: GarageBand sert surtout de « bloc note musical ». Le genre d’appareil que l’on garde sur soit et lorsqu’un air nous traverse l’esprit, hop, un petit tour sur GarageBand pour en garder une trace. A défaut d’avoir un iPad, on peut aussi ressortir le dictaphone et siffler ou « hum hummer » l’air mais je doute que tous les compositeurs en herbes soient dotés d’un don pour le chant ou soient capable de siffler correctement.

Enfin je tire aussi une petite conclusion sur toutes les applications musicales qui sont apparues ces dernières années sur iPad et iPhones: non content d’agréger une majeure partie de ces applications, GarageBand va bien au delà en proposant un produit fini complet et d’excellente qualité qui conviendra aussi bien aux néophytes qu’aux experts de la musique en général.

Amis musiciens, bonjour.

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